Il vous faudra rédiger un essai de 500 mots en Anglais de votre plus beau voyage à vélo, voici la version Française de mon texte:
Puisse-t-il vous aider à comprendre les motivations de mon projet.
Un voyage inattendu
Bonjour, je m’appelle Romain. J’ai connu 22 étés avant de
partir pour ce voyage, un voyage de 3000 kilomètres autour du pays Québécois.
Mais de quel voyage dois-je vous parler ?
Le voyage ou je suis un assis sur un siège, les
kilomètres défilant dans un théâtre où les décors se succèdent.
Si je n’ajoutais pas à cette métaphore la douloureuse jouissance
de mes cuisses, l’on pourrait se croire installé sur un canapé à regarder une
émission de National Geographic.
Si je devais trouver l’essence de ce voyage, je le
décrirais comme des milliers de kilomètres de forêt vierge avec quelques
villages isolés, des rencontres humaines fortes, des échanges de cultures et un
accent qui m’aura fait tantôt sourire, tantôt me répéter. Des animaux que je
n’avais vu à ce jour que derrière la vitre d’un zoo, des paysages que je ne
connaissais qu’en photo…
Cependant ce n’est pas de ce voyage dont je vais vous
parler, mais plutôt d’un voyage
dans un voyage, celui de l’homme qui s’y est trouvé.
Je veux vous parler d’une aventure qui a révolutionnée ma
façon de penser, de sensations que je pensais jusqu’à aujourd’hui connaître
m’étaient en fait inconnues : la faim, la soif, la fatigue…
Cette mise en danger face aux besoins primaires nous
rappelle à l’ordre et nous montre à quel point nous sommes faibles. Sur les
étapes de mon voyage où la civilisation se faisait rare, je m’en remets à dame
nature. Puisse-t-elle m’offrir à boire et à manger, ainsi qu’une belle nuitée.
Un niveau de symbiose avec Gaïa que je n’avais jamais atteint.
Lorsque mes étapes se passaient en milieu rural, je
ressentais alors le besoin de me rapprocher de mon peuple : l’Homme.
Hier une forêt m’hébergeait, ce soir ce sera un québécois
avec une hospitalité sans frontière.
Cette situation de faiblesse me rend le goût des choses
simples. Jours après jours, j’oublie tout le superficiel du caractère social
que nous colportons aujourd’hui ; au profit du plaisir d’une simple gorgée
d’eau, une bouchée de pain, une sieste dans l’herbe, la chaleur d’un feu, une rencontre unique avec la faune et la
flore.
Mes sens s’aiguisent, jusqu’à devenir sensible à la
vibration sonore du vent entre les feuilles d’un arbre.
Je pense que beaucoup me rejoindrons sur cette
constatation : Partir ainsi loin de sa zone de confort nous rapproche
aussi bien de notre planète que de notre prochain, tout en comprenant que nous
partageons tous quelque chose de fort ; nous foulons la même terre.
Parcourir autant de kilomètre sur un transport aussi modeste et loin de chez
soi, est un accomplissement en soi, et il m’a été nécessaire dans la quête d’un
bonheur plus légitime.
Pardonnez-moi si je ne vous ai pas plus conté les détails
de mon aventure, j’ai préféré vous faire passer un message plus humain, celui
d’un homme parti sans rien, et rentrant avec tant de souvenirs, d’un homme
parti célibataire et rentrant marié à sa planète.
Je
m’appelle Romain, j’ai fait un mois durant, assis sur ma selle, des milliers de
tours de roues, avant que la lune ne commence elle aussi son tour. Je l’ai fini
sur mon 23eme tour de soleil, une fabuleuse aventure qui m’invite aujourd’hui à
faire le tour de la terre… Départ pour 2014.
A vos plumes, vous avez jusqu'au 15 Août pour envoyer votre essai (en anglais) sur le Site concours d'Ortleib.
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